Comme un air de Méditerranée à l’Espace Muraille de Genève

Depuis le 20 mai et jusqu’au 10 juillet 2021, les murs de l’Espace Muraille de Genève en Suisse accueillent les œuvres de Roger de Montebello.

Roger de Montebello présente une cinquantaine de tableaux de son œuvre. C’est un peintre franco-américain, né en 1964 à Paris. Ses œuvres sont en grande majorité d’inspiration méditerranéenne. Il est considéré comme l’héritier contemporain des védutistes vénitiens. En effet, Roger de Montebello aime peindre des paysages urbains, et ses villes de prédilections sont Paris, Séville et Venise, où il a d’ailleurs installé son atelier. Ce  peintre aime travailler en plein air, sur des toiles de petits formats, d’après ce qu’il observe dans la nature. Mais sitôt qu’il regagne les murs de son espace de travail vénitien, sa peinture est posée sur des toiles en plus grand format.

La Veduta, qui inspire fortement son travail, consiste en la représentation de paysages urbains à partir d’une place ou d’une rue d’une ville. Ce courant s’est développé entre le XVIème et le XVIIIème siècle. Venise est considérée comme la capitale des peintres védutistes au XVIIIème siècle même si les peintres les plus célèbres de ce courant artistique sont flamands. Aujourd’hui, Roger de Montebello est le plus digne héritier de ce courant artistique.

Son sujet de travail favori est Venise où il a peint La Salute, La Dogana ou la Porta Delle Terese. Il aime réinventer des sujets déjà décrits dans un but d’idéal visuel et métaphysique. Ses tableaux sont une palette de blancs et de bleus qui réfléchissent la lumière de  l’air, de l’eau, du ciel et de l’architecture.

Ce peintre est soutenu et reconnu par des grandes personnalités du monde des arts. Ainsi, René Huyghe disant en 1994 de lui la chose suivante : « Lumière, couleur et construction plastique se partagent le talent des peintres. De Montebello a su les associer à un degré égal dans sa recherche, dotée de ce fait d’une richesse exceptionnelle. »

Et lorsqu’un journaliste l’interroge sur son propre travail, il lui explique qu’il se considère comme un rapide d’exécution : « dès que vous avez posé quelques traits et quelques couleurs, le tableau est presque fini. » Il donne ainsi une impression de facilité dans l’art de peindre. Il ajoute néanmoins que la réflexion préalable est très longue, et que le regard permanent sur la ville sert à harmoniser les contraires présents dans le paysage urbain, tel qu’il est. Le but est d’unir le ciel, la terre et la mer, et quel endroit est mieux choisi que Venise pour ce travail.

Pendant cette exposition, une enclave italienne et méditerranéenne a pris place au centre de Genève pour faire voyager les visiteurs en ces temps d’évasion difficile.

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