S’il est bien présent à Genève en tant qu’artiste céramiste, Edmund de Waal nous rappelle, par l’intitulé de son exposition, qu’il est aussi écrivain. « Lettres de Londres », qui a investi les murs de l’Espace Muraille depuis le 20 janvier et ce jusqu’au 31 avril 2017, est en effet un clin d’œil à Voltaire qui vécut ses dernières années près de Genève, dans la ville aujourd’hui appelée Ferney-Voltaire. A l’instar de cette exposition inspirée du recueil d’écrits de ce célèbre philosophe des lumières, Edmund de Waal n’a de cesse de puiser son inspiration dans la littérature, la philosophie ou encore la musique.
S’il est à la fois céramiste et écrivain, notre artiste anglais met en avant sa passion pour la céramique avant toute chose. Né en 1964 à Nottingham au Royaume-Uni, il se met à créer des pots dès l’âge de 5 ans. Alors que toute sa famille s’inscrit dans une tradition littéraire, il se démarque en fabriquant des pots. Dès son plus jeune âge, il ressent le besoin de créer quelque chose de ses mains puisque, selon lui, tout ne peut pas être dit à travers des mots. L’ironie du sort voudra pourtant que ce soit en tant qu’écrivain qu’il devienne célèbre et même qu’il finisse par être l’écrivain le plus connu de toute sa famille. Sa renommée mondiale en tant que céramiste suivra de peu. Et pour cause, formé dans un premier temps à la King’s School de Canterbury par le potier d’art Geoffrey Whiting, disciple de Bernard Leach que l’on considère comme le père de la céramique anglaise, il poursuivra par la suite ses études au Japon. Tout comme son prédécesseur Bernard Leach, Edmund de Waal a beaucoup d’affinités avec le Japon, pays qui accueillit sa famille alors qu’elle fuyait le nazisme. Mais Edmund de Wall choisira d’emblée de se détacher de Leach. A son retour au Royaume-Uni après de multiples voyages au Japon, libéré de l’influence de Leach, il fait de la porcelaine sa passion et se distingue notamment par son travail du céladon. La majeure partie de son œuvre en tant que céramiste est en effet constituée de pots de porcelaine cylindriques recouverts de céladon. Le céladon apparaissant comme un choix permettant de matérialiser au sein d’un même objet l’union entre l’orient et l’occident.
Avec de multiples expositions dans les musées du monde entier à son actif, Edmund de Waal reste surtout connu pour ses impressionnantes installations d’objets en porcelaine qui, bien sûr, ne manqueront pas à l’appel genevois de l’Espace Muraille. « Lettres de Londres » s’annonce comme une exposition aux fortes influences musicales. J.S Bach, Terry Riley, musique chorale… autant de références à la musique dans des œuvres qui promettent l’émerveillement de tous les sens.
Nicolas
17 février 2017 at 8 h 33 minBonjour
le pilote de Solar Impulse ce matin sur France Inter
Quel projet!
Oui ça c’est un projet de conquête… là, il n’y a pas d’erreur.
Bien à vous