Caroline et Éric Freymond accueille Pablo Reinoso en Toscane

MÉANDRES TOSCANS

Caroline et Éric Freymond accueille l’artiste Pablo Reinoso au sein de leur propriété toscane, La Tinaia Al Bosco.

Depuis le 23 septembre, l’exposition intitulée « Méandres toscans » présente une sélection d’œuvres des séries emblématiques de l’artiste (Thonet 10 & 19 (2005), Curly Bench (2019), Dédale (2020)) ainsi que de nouvelles productions conçues spécialement pour ce lieu particulier situé au cœur de la campagne et des vignobles toscans.

L’exposition met également l’accent sur la série « Prêt-à-thonet », avec une sélection de pièces également inspirées par la chaise Thonet 14, à la croisée de l’art, du design et de la mode. L’exposition se poursuivra à l’extérieur, dans les jardins du Palazzo al Bosco, avec plusieurs œuvres en acier de la série « Spaghetti Bench ».

L’exposition, initiée par Caroline et Éric Freymond avec la participation d’Amaury de la Moussaye, se poursuivra jusqu’au 31 juillet 2024.

PABLO REINOSO

Né à Buenos Aires en 1955, Pablo Reinoso est un artiste franco-argentin qui vit et travaille à Paris depuis 1978. Sa pratique pluridisciplinaire traverse les domaines de la sculpture, de l’installation, du design, de l’architecture et de la peinture.

Ses œuvres, organisées en séries, abordent la notion de matérialité en interrogeant et subvertissant la nature et les limites de matériaux et de techniques aussi divers que le bois, le bronze, le marbre, l’acier, le textile et l’air. Elles s’inscrivent dans une logique d’émancipation de l’objet ou de la matière inhérente à leur fonction première, qui s’opère souvent par le détournement.

Souvent réalisées in-situ, ses œuvres entretiennent un lien profond avec les lieux dans lesquels elles s’inscrivent. Dans un cadre naturel ou urbain, elles interrogent notre perception et notre manière d’être dans l’espace, tant au niveau de la perception que de l’usage. Au cours de ces dernières années, l’artiste a réalisé de nombreux projets d’envergure, s’inscrivant dans des lieux publics et prestigieux, notamment à Lyon («Nouages», 2013), au Palais de l’Élysée («Racines de France», 2016), à Londres («We Watch You Too» et «Only Children’s Bench», 2016) à Buenos Aires («Aires de Buenos Aires», 2019) ou encore en Corée du Sud («Busan Infinity Line», 2019).

À ce sujet, retrouvez ci-dessous l’article « Les méandres toscans de Pablo Reinoso paru sur THE ART NEWSPAPER : https://www.artnewspaper.fr/2023/11/02/les-meandres-toscans-de-pablo-reinoso

Charlotte Diwan à la direction d’Artgenève et d’Artmonte-carlo

Charlotte Diwan

L’information est tombée au milieu de l’été. Dans un communiqué daté de juillet 2023, Palexpo annonçait le renouvèlement de la direction d’ArtGenève et notamment celui de Thomas Hug.

Directeur d’ArtGenève depuis sa création il y a douze ans, M. Hug a réussi le pari de doter la Suisse d’une seconde foire d’art moderne et contemporain, malgré la toute-puissance d’Art Basel.

Son successeur avait ensuite été tenu secret par Palexpo avant d’annoncer officiellement, en août, le nom de l’heureuse nouvelle directrice: Mme Charlotte Diwan.

Jusque-là responsable de la communication et des relations VIP du salon, Charlotte Diwan collabore à l’organisation d’Artgenève et d’Artmonte-carlo depuis six ans maintenant.

Née à Genève, elle étudie à Londres et obtient une licence en relations internationales à l’université Queen Mary. Elle poursuit alors ses études à l’Université HEC Montréal où elle valide un Master en Management International des Arts.

Charlotte Diwan, prend désormais les commandes des foires, avec le soutien du marchand Philippe Davet, qui a participé à la création et au lancement du salon Art Genève.

Sean Shanahan investit l’Espace Muraille de Genève

Première exposition personnelle en Suisse

Sean Shananan prend possession de l’Espace Muraille pour sa toute première exposition individuelle en Suisse, « Plainsong ».

Né à Dublin en 1960, Sean Shanahan  étudie à Londres et à Madrid avant de poser définitivement ses quartiers dans le nord de l’Italie à la fin des années 1980.

Il a depuis exposé dans toute l’Europe et a réalisé de nombreuses expositions personnelles (Dublin City Gallery The Hugh Lane Fondazione Scarampi en Italie, Sleer Gallery Edinburgh) et collectives (Galerie du Jour/Agnes B à Paris, Karl Ernst Osthaus Museum en Allemagne, Irish Museum of Modern Art etc.) mais c’est la première fois qu’il expose en Suisse.

Du monochrome au polychrome

Durant la première partie de sa carrière, Sean Shanahan s’attache à créer un nouveau genre de peinture monochrome. Dans le passé, ses supports comprenaient des rectangles bruts de différents bois naturels et des panneaux de fibres de densité moyenne, ainsi que de l’acier diversement poli et poncé, dans une large gamme de tailles.

C’est à la fin des années 90, que Shanahan fait du monochrome, peint sur des supports en MDF sa peinture de prédilection. Son choix du support, le MDF est important car c’est un matériau qui absorbe la couleur, pénètre profondément. « Le MDF est aussi sensible que le ciment », explique-t-il, « c’est un peu comme la peau, chaque trace est indélébile et si le geste n’est pas précis il laisse transpirer le défaut ».  Les nombreuses couches de peinture étalées par Sean Shanahan crééent au final une superficie très élaborée, révélant des profondeurs cachées et une myriade d’images qui exigent un rapport continu.

Au cours des dernières années, Sean Shanahan opère un changement radical dans son travail et se fraye un chemin vers la peinture polychrome. Désormais, Sean Shanahan travaille la couleur tout en respectant la lumière et l’architecture de l’espace d’exposition, tant et si bien, que ses peintures sont devenues des objets spécifiques au lieu, modelées, tant dans leur forme que dans leur couleur, en fonction du contexte dans lequel elles sont exposées.

Des œuvres conçues spécialement l’endroit d’exposition, « Plainsong » pour Espace Muraille

Ses peintures, réalisées en atelier, sont autonomes et indépendantes en soi, mais sont souvent conçues pour des situations et des espaces architecturaux spécifiques et si parfaitement calibrées avec les proportions de l’endroit d’exposition qu’elles semblent spécifiques à ce lieu.

Toutes les œuvres de « Plainsong » sont datées de cette année et inspirées pour l’ Espace Muraille. Sean Shanahan explique que c’est il y a un an, alors qu’il est en repérage à l’Espace Muraille, que cette exposition naît naturellement de sa réflexion de l’endroit pour le choix des couleurs sur les murs et l’accrochage.  Elle est le fruit d’une recherche approfondie et continue de l’artiste sur la relation entre la surface picturale, le support tridimensionnel et les éléments architecturaux de l’espace dans lequel ses œuvres sont présentées.

Pour notre plus grand plaisir, « Plainsong » se poursuit jusqu’au 2 décembre à l’Espace Muraille.

Philippe Gronon à l’Espace Muraille: avis aux retardataires

Eric et Caroline Freymond, Philippe Gronon

Dernier week-end pour découvrir ou redécouvrir la photographie de Philippe Gronon. Son exposition, « Rectos/Versos », installée dans la galerie de Caroline et Éric Freymond depuis le 4 mai, nous ramène à l’essence et à la définition la plus primaire de la photographie : enregistrer la réalité telle qu’elle est.

Chez Philippe GRONON, point de perspective ni d’ombre projetée, pas non plus de composition ni de retouche… L’objet photographié est présenté face à l’objectif, sans détour ni fioriture. Les sujets : des objets insignifiants, des choses utiles qui passent inaperçues habituellement car elles portent les stigmates de l’usage qui en a été fait.

Une porte d’ascenseur, une porte de coffre-fort, la porte d’un abri anti-nucléaire, des amplis, des écritoires, des pierres lithographiques ou encore des tableaux électriques… Philippe Gronon exposent à l’œil du spectateur des objets banals, en vue frontale et à l’échelle 1 : 1.

Son but : rendre compte de l’objet de la façon la plus précise possible, tel qu’il existe et qu’il apparaît sous nos yeux en réalité. Un mimétisme tel, qu’il pourrait presque contredire Magritte et affirmer « Ceci est une pipe »… enfin une porte !

Rien ne manque à leur présence frontale : le grain de leurs surfaces, les détails de leur usure, les traces de leur vie d’objet, les caractéristiques techniques de leur emploi.

 Pour résumer, l’œuvre de Philippe Gronon passe par des objets utilitaires qui n’ont a priori aucune prétention esthétique, une vue frontale à l’échelle 1 :1 et aucune mise en scène spatio-temporelle… alors qu’allons-nous observer, me direz-vous?

 L’exact portrait d’un objet mais aplati, vous répondrai-je ! Un objet dans sa forme la plus réelle mais qui, vu de face, avec la plus grande précision des détails qu’il porte sur lui et qui, une fois aplati sur papier et sorti de son contexte, amène à une capacité d’abstraction, de catalyseur pour l’imagination.

Toujours dans cette idée d’attirer l’œil sur les choses qui passent inaperçues, Philippe Gronon est également connu pour sa série originale de photos, Versos, qui, par retournement de perspective, nous offre à voir le dos de tableaux, de peintures. L’artiste détourne ainsi notre attention de l’œuvre originale, du recto et fixe notre regard sur le verso. La vue est toujours frontale à l’échelle 1 :1 mais le sujet est quant à lui retourné. L’artiste nous propose d’observer l’envers du décor.

Aborder le tableau d’une autre façon que par le recto, l’œuvre n’est plus le tableau en lui-même mais son verso et les détails qu’il révèle sur l’œuvre elle-même ou son auteur. Le verso nous renseigne en effet sur l’histoire du tableau, la façon dont il a été peint, les circonstances de sa création mais également sur son histoire en tant qu’œuvre, sa restauration, ses transformations ou encore sur les expositions dans lesquelles il a figuré.

 C’est cette série Versos qui donne d’ailleurs une partie de son nom à l’exposition inaugurée à l’Espace Muraille. Rectos/Versos vous invite en effet à découvrir une partie de la série Versos de Philippe Gronon.

 Rendez-vous sans plus tarder Place des Casemates 5 à Genève !

Espace Muraille

ART BASEL du 15 au 18 juin 2023

Nous y voilà enfin ! Aussi attendu que l’été, le week-end Art Basel marque chaque année le calendrier artistique du mois de juin.

Depuis sa première édition à Bâle en 1970, ART Basel s’est très vite imposée comme la plus prestigieuse foire internationale d’art contemporain de Suisse. Chaque année, autour de 90 000 visiteurs sont attendus. Parmi eux des collectionneurs, des passionnés et amateurs d’art mais aussi des professionnels,  galeristes, commissaires d’expositions, directeurs de musées, acheteurs…

Pour cette 53ème édition, du 15 au 18 juin, plus de 280 galeries présenteront des œuvres de quelques 4000 artistes venus d’Europe, d’Afrique, d’Amérique et d’Asie.

La foire s’organise en plusieurs sections qui mettent à l’honneur différentes formes d’art ou d’artistes.

Chaque secteur ayant un objectif spécifique, on retrouve par exemple « Art Unlimited », un espace réservé aux œuvres monumentales ou encore « Statements », la très observée section des jeunes talents et artistes en devenir.

Pour ne rien rater de l’évènement, retrouvez quelques informations pratiques :
Foire internationale d’Art contemporain Art Basel 2023

Lieu : Messe Basel – Messeplatz 10,  4056 Bâle

Dates et horaires: du jeudi 15 juin 2023 au dimanche 18 juin 2023, de 11 h à 19 h.

Nocturne grand public le jeudi 15 juin de 19 h à 22 h.

Nocturne le samedi 17 juin de 16 h à 23 h.

À 66 ans, l’artiste caribéenne Veronica Ryan remporte le Prix Turner 2022

Le prix Turner est LA rétribution annuelle, visant à récompenser les artistes contemporains britanniques, nés ou travaillant en Grande-Bretagne. Il est considéré comme l’évènement le plus prestigieux dans le monde de l’art européen. Sculpture, peinture, art audio-visuel, poème, l’art peut être représenté sous différentes formes. L’idée de départ du groupe Patron of the New art, était de susciter l’intérêt pour l’art contemporain. Organisé par le Tate Britain depuis 1984, les membres du jury, qui changent chaque année, sélectionnent quatre artistes. En fin d’année, généralement au mois de décembre, le vainqueur est désigné lors d’une cérémonie présentée par une célébrité.

Veronica Ryan doyenne des gagnantes du Prix Turner 2022.

L’artiste engagée a su se démarquer avec ses œuvres curieuses et décalées. Immigrée en Angleterre, la sculptrice a mis en avant ses origines caribéennes et propose une recomposition d’éléments naturels. Fruits gigantesques ou emballés dans des filets tissés, Veronica étonne en raison de son mélange des matières et les transformations qu’elle apporte aux éléments. Elle évoque à travers son art, la notion d’appartenance. « La manière personnelle et poétique dont elle prolonge le langage sculptural » a été particulièrement appréciée du jury.

À 66 ans, elle devient la gagnante la plus âgée du prix Turner. En 2017, le prix était encore réservé aux moins de 50 ans jusqu’à ce que cette restriction soit abrogée. Les finalistes étaient d’ailleurs uniquement des femmes cette année : une première.

Manifesta 14 au Kosovo : Pristina, la reconquête d’une image

Pristina : Hôte de la biennale européenne édition 2022.

Depuis le 21 juillet, plusieurs interventions artistiques et urbaines, ainsi que différentes festivités sont présentées dans la capital kosovarde. Manifesta 14 répond au cri du cœur de la capitale du Kosovo, dont l’enjeu principal est de se réapproprier l’espace public.

Nomade et particulière, cette biennale se veut être une source de renouveau et d’évolution sociale.

L’équipe de Manifesta et les partenaires de Pristina ont réuni leurs forces et surtout leurs connaissances afin de conceptualiser, imaginer, réaliser un projet autour de cette capitale qui a longtemps été marquée par la guerre. L’objectif de la biennale est d’aider les habitants du Kosovo à se projeter en tant que métropole ouverte, aux moyens de l’art et l’architecture, opérer une transformation du domaine public et mettre en lumière la beauté, le charme et les avantages de cette ville tombée dans l’oubli.

Les troubles politiques de 1990 n’ont fait qu’enclaver cette métropole qui souhaite maintenant s’ouvrir au monde. Shpend Ahmeti, le major de la ville de Pristina évoque un endroit « où l’architecture ottomane se mêle à la philosophie néolibérale d’après-guerre », il continue en disant qu’« il y a beaucoup à discuter, il y a beaucoup à faire et il y a beaucoup d’espace public à récupérer ».

La métropole composée à 50% de jeunes de moins de 25 ans, se veut être motivée, dynamique et pleine d’espoir. Hedwig Fijen, fondatrice et directrice de Manifesta, se dit positivement marquée par ses premiers jours à Pristina. « J’ai été impressionné par la scène culturelle enthousiaste des artistes, que je ne m’attendais pas à rencontrer à un tel degré dans un ancien pays yougoslave et le plus jeune pays d’Europe » Pour la première fois, Manifesta a atteint le plus grand nombre de participants locaux, avec 65% d’activistes, artistes, architectes régionaux, mais aussi des collectivités locales. On recense 39% de Kosovars et 26% de Balkans. Notons également la présence d’artistes internationaux, parmi les plus célèbres dont l’américain Roni Horn, le suisse Ugo Rondinone, le japonais Chiharu Shiota et la palestinienne Emily Jaciir.

Parmi les lieux emblématiques de cette édition 2022, Le Grand Hotel Pristinann mais aussi le Green Corridor, qui permet de relier deux zones de la ville par un chemin jonché d’arbres, l’Eco Urban Learning Center et la bibliothèque Hivzi Sulejmani. Le Grand hammam met également en lumière une œuvre de l’artiste de nationalité japonaise, Chiharu Shiota. On y perçoit des papiers blancs, ainsi que des inscriptions, des histoires laissées par le peuple kosovar, légèrement cachés par de la ficelle rouge.

L’art peut-il sauver un peuple ? Porteurs de message poignants, les artistes s’emparent en tout cas de l’édition 2022 pour tenter de changer la donne. C’est le cas du court métrage de l’artiste albanais Driant Zeneli qui met en scène un poisson flottant, inaccessible. Ceci pour rappeler la difficulté qu’ont les Kosovars aujourd’hui à voyager en dehors du pays.

La fondatrice de Manifesta se veut pleine d’espoir. Elle « imagine le Kosovo comme faisant partie d’une Europe élargie et comme membre de l’Union européenne et rêve aussi pour le Kosovo que la réglementation des visas soit libéralisée. »

La Maison Lignereux à l’Espace Muraille de Genève

Rares sont les grandes marques françaises à avoir perduré à travers les années. Il en est une, assez discrète mais pour autant prestigieuse, qui a su se maintenir malgré le temps qui passe. Il s’agit de Lignereux.

Cette entreprise française a été fondée en 1781 par un créateur d’art, Martin-Eloy Lignereux. Il a été l’un des créateurs d’art phare de son époque. On faisait appel à lui pour décorer les plus somptueuses demeures à travers l’Europe. En 1787, il décide de s’associer avec Dominique Daguerre, grand et réputé marchand de luxe de son époque. Celui-ci tient une boutique célèbre Rue Saint-Honoré à Paris. Cela leur permet d’avoir une double implantation européenne à Londres et Paris grâce aux boutiques de luxe de la marque. Cela va bien entendu les différencier des autres créateurs dans le domaine du luxe et Lignereux et Daguerre vont s’affirmer comme les principaux acteurs dans l’art décoratif dans toute l’Europe.

Les deux hommes se complètent : Lignereux par son expérience commerciale dans le marché du luxe et de l’artisanat d’art, et Daguerre par sa réputation et sa clientèle prestigieuse. Il faut dire que Marie-Antoinette l’apprécie bien et fait appel à lui de nombreuses fois pour alimenter sa collection privée de bijoux et objets d’art en tous genres. La maison Lignereux et Daguerre perdurera et saura faire face aux événements historiques même si le marché du luxe aura été fortement compromis. En 1789, pendant la Révolution Française, Marie-Antoinette confiera même sa collection d’art Lignereux. Celui-ci les remettra à la France après la mort de la reine.

C’est, tout au fil des années, une réputation internationale qui continue à se construire. Avant de mourir, Lignereux vend tout son stock d’objets et de meubles à Pierre-Philippe Thomire, l’un des plus remarquable bronzier français de sa génération. On le comptera parmi les témoins du mariage d’Adélaïde-Anne Lignereux, fille unique du fondateur de la marque.

En ce qui concerne les créations Lignereux, elles ont toutes le point commun d’être « au goût du jour ». Les créateurs évitent les vieilleries. Et ce sont le résultat de travail en commun entre différents artistes qui ont pour but de faire dialoguer des matériaux nobles (bronze, marbre, porcelaine, bois précieux) et des cultures de tout horizon. On retrouve aussi des formes emblématiques comme l’octogone, le dragon, la torche entre autres, qui continuent encore aujourd’hui d’inspirer les artistes contemporains de la marque.

Malheureusement, pendant de longues années, la marque est restée sans créations, mais depuis 2015, on assiste à un réveil de la maison grâce au travail collaboratif des différents artistes contemporains choisis par Lignereux.

Le public et les cibles commerciales de nos jours sont les collectionneurs d’art du monde entier. C’est donc tout naturellement que la marque a choisi un lieu connu de tous les amateurs d’art, pour faire son grand retour sur la scène des expositions. Lignereux posera ses objets chez Caroline et Eric Freymond à l’Espace Muraille. Niché au cœur de l’une des plus belles villes européennes, à Genève, ce lieu d’exposition d’artistes contemporains a pour but de mettre en lumière des artistes et artisans contemporains. C’est également un lieu d’accueil pour des événements privés comme des conférences ou des soirées musicales. Ce lieu a été créé dans la demeure familiale des Freymond. Ces derniers ont toujours été entourés d’objets et d’œuvres d’art. Le lieu d’accueil d’art doit son nom aux anciennes murailles de Genève dans lequel il a été creusé. Les artistes s’y installent pour s’approprier les lieux sur 275 m2 répartis sur 2 niveaux. C’est un réel lieu authentique dans lequel chaque pièce d’art trouve un écrin dans lequel se lover.

La maison Lignereux poursuit donc sa renaissance en choisissant d’exposer des œuvres et des objets artistiques au sein de l’Espace Muraille. Après presque deux ans de quasi-absence d’expositions et d’événements culturels à cause de la crise sanitaire, les visiteurs pourront découvrir les collections de la prestigieuse marque du 24 janvier 2022 au 7 mai 2022. Un grand coup de fouet pour cette renaissance ralentie.