Solar Impulse, le film

photo extraite de pagejaunemonaco.fr
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Près de sept mois après la fin de leur incroyable exploit, nos célèbres pilotes du Solar Impulse André Borschberg et Bertrand Piccard étaient de retour à Monaco, lieu-clé de leur tour du monde à l’énergie solaire.

 

Dès le départ du projet, le Gouvernement Princier de Monaco, en collaboration avec La fondation

photo extraite de fpa2.org
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Prince Albert II, avait décidé de soutenir l’initiative Solar Impulse en accueillant le Centre de Contrôle des opérations à Monaco et ce durant l’intégralité du tour du monde. C’est donc tout naturellement qu’à l’issue de cette aventure historique, nos deux pionniers de l’aviation solaire ont choisis de se rendre sur le territoire monégasque afin de présenter leur documentaire. « Solar impulse, l’impossible tour du monde a en effet été projeté ce lundi à l’auditorium Rainier II.

Le long-métrage, réalisé par Mathieu Czernichow et Éric Beaufils, a plongé les spectateurs au cœur de l’aventure Solar impulse. Le film offre un retour sur les grandes étapes de ce parcours tumultueux, relatant l’essentiel de ce tour du monde de quinze mois, cumulant plus de cinq cents heures de vols aux commandes du monoplace Solar Impluse, propulsé exclusivement à l’énergie solaire. Le public a pu revivre les moments forts vécus par André Borschberg et Bertrand Piccard tout au long du périple Solar Impulse, partageant les joies, les réussites mais également les craintes et les embuches rencontrées par nos deux pionniers suisses.

photo extraite du site Franceinfo
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A l’issue de la projection, André Borschberg et Bertrand Piccard se sont également prêtés avec engouement à un jeu de questions-réponses avec leur public. Une séance qui n’a pas manqué de saluer la mémorable prouesse et l’incroyable performance des pilotes.

 

Edmund de Waal: La céramique anglaise s’invite à l’Espace Muraille de Genève

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S’il est bien présent à Genève en tant qu’artiste céramiste, Edmund de Waal nous rappelle, par l’intitulé de son exposition, qu’il est aussi écrivain. « Lettres de Londres », qui a investi les murs de l’Espace Muraille depuis le 20 janvier et ce jusqu’au 31 avril 2017, est en effet un clin d’œil à Voltaire qui vécut ses dernières années près de Genève, dans la ville aujourd’hui appelée Ferney-Voltaire. A l’instar de cette exposition inspirée du recueil d’écrits de ce célèbre philosophe des lumières, Edmund de Waal n’a de cesse de puiser son inspiration dans la littérature, la philosophie ou encore la musique.

Black_milkS’il est à la fois céramiste et écrivain, notre artiste anglais met en avant sa passion pour la céramique avant toute chose. Né en 1964 à Nottingham au Royaume-Uni, il se met à créer des pots dès l’âge de 5 ans. Alors que toute sa famille s’inscrit dans une tradition littéraire, il se démarque en fabriquant des pots. Dès son plus jeune âge, il ressent le besoin de créer quelque chose de ses mains puisque, selon lui, tout ne peut pas être dit à travers des mots. L’ironie du sort voudra pourtant que ce soit en tant qu’écrivain qu’il devienne célèbre et même qu’il finisse par être l’écrivain le plus connu de toute sa famille. Sa renommée mondiale en tant que céramiste suivra de peu. Et pour cause, formé dans un premier temps à la King’s School de Canterbury par le potier d’art Geoffrey Whiting, disciple de Bernard Leach que l’on considère comme le père de la céramique anglaise, il poursuivra par la suite ses études au Japon. Tout comme son prédécesseur Bernard Leach, Edmund de Waal a beaucoup d’affinités avec le Japon, pays qui accueillit sa famille alors qu’elle fuyait le nazisme. Mais Edmund de Wall choisira d’emblée de se détacher de Leach. edmundA son retour au Royaume-Uni après de multiples voyages au Japon, libéré de l’influence de Leach, il fait de la porcelaine sa passion et se distingue notamment par son travail du céladon. La majeure partie de son œuvre en tant que céramiste est en effet constituée de pots de porcelaine cylindriques recouverts de céladon. Le céladon apparaissant comme un choix permettant de matérialiser au sein d’un même objet l’union entre l’orient et l’occident.

Avec de multiples expositions dans les musées du monde entier à son actif, Edmund de Waal reste surtout connu pour ses impressionnantes installations d’objets en porcelaine qui, bien sûr, ne manqueront pas à l’appel genevois de l’Espace Muraille. « Lettres de Londres » s’annonce comme une exposition aux fortes influences musicales. J.S Bach, Terry Riley, musique chorale… autant de références à la musique dans des œuvres qui promettent l’émerveillement de tous les sens.

ArtGenève 2017, le salon d’art qui n’a rien à envier aux grandes foires!

artgeneve_2017_logo-1024 http://galerieleminotaure.net/fr/exposition/art-geneve-2017/x725

Au programme en cette fin de mois de janvier, la 6ème édition du tant attendu salon ArtGenève au Palexpo. Volontairement nommé salon plutôt que foire, ce rendez-vous genevois devenu incontournable a pour maître mot la convivialité. Et pour cause, le but premier du directeur Thomas HUG est avant tout de « gagner en qualité ».  En effet, les organisateurs d’ ArtGenève s’accordent sur la fait que leur intention n’est autre que « d’établir en Suisse Romande une plateforme de premier plan pour l’art contemporain, l’art moderne et le design contemporain, afin de faire honneur aux exigences de nombreux collectionneurs et amateurs de l’arc lémanique ». exposants artgeneveAprès déjà cinq édition et bientôt une sixième, on peut dire que le pari est plutôt réussi. Lors de ce salon annuel, se côtoient aussi bien galeries internationales, collections institutionnelles ou privées et  amateurs. Les visiteurs y apprécient l’ambiance fort sympathique autour de laquelle les marchands, loin des pressions habituellement connues de ces types d’événements, prennent le temps de discuter avec les collectionneurs et même avec les simples curieux. Un évènement à taille humaine, agréable et convivial où galeristes, artistes, passionnés, amateurs et touristes de passage se retrouvent pour acheter, cela va sans dire, mais aussi simplement pour parler d’art. A ajouter à ce cocktail presque parfait, le petit plus organisé en collaboration avec  la Ville de Genève. Il s’agit d’ArtGenève/Sculpture, une exposition qui, se tenant en dehors des murs du Palexpo, offre aux visiteurs la possibilité de déambuler dans la ville et plus particulièrement au bord du lac Léman pour continuer d’admirer des œuvres d’art.

Autant d’ingrédients favorables qui ne font que rendre évident le succès grandissant de ce salon ArtGenève  confirmé par l’augmentation constante du nombre de visiteurs chaque année.

Il ne vous reste plus qu’à aller jeter un œil au programme ArtGenève 2017 déjà en ligne sur le site du Palexpo, en attendant le début du salon qui aura lieu cette année du 25 au 29 janvier 2017.

Prix Turner 2016

Le prix Turner est certainement une des plus prestigieuses récompenses d’art contemporain au monde. Ce prix, crée par la Tate Modern Museum, fait chaque année le bonheur d’un artiste (ou groupe d’artistes) et ce depuis 1984. Pour pouvoir y prétendre, il est demandé d’être âgé de moins de 50 ans mais aussi d’être né, travaillertuner marten ou résider au Royaume-Uni. La Tate Britain organise la sélection des candidats parmi tous les artistes répondant aux critères et utilisant les nouveaux médias. La nomination se fait ensuite par vote du public. L’évènement est alors fortement couvert médiatiquement, ce qui le rend très célèbre en Outre-Manche. Quelques mois plus tard, en décembre, une grande cérémonie durant laquelle un jury élit l’heureux lauréat a lieu au sein de la Tate. Le prix Turner 2016 a ainsi été décerné le mois dernier à l’artiste londonienne Helen Marten qui l’emporte face à Anthea Hamilton, Michael Dean et Joséphine Pryde.

Agée de 31 ans et connue pour ses sculptures réalisées à partir de matériaux peu communs tels que des peaux de poisson, des œufs, des coquillages ou encore des cubes de craies pour billard, Helen Marten apporte une « contribution exceptionnelle au développement de l’art contemporain visuel»,  pour reprendre les termes du jury.

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Philippe Lardy à l’Espace Muraille de Genève

 

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Dernier week-end désormais pour découvrir à l’Espace Muraille de Genève le passionnant univers de l’illustrateur et peintre Philippe Lardy. Né à Genève en 1963, Philippe Lardy retrouve en 2010 sa Suisse natale après une carrière d’illustrateur aux Etats-Unis puis en France. Il est accueilli depuis le 07 octobre 2016 dans la galerie d’art d’Éric et Caroline Freymond pour une exposition intitulée « Life Forms ».

philippe-lardyAprès des études  à l’institut Saint-Luc de Bruxelles, Philippe Lardy poursuit son cursus scolaire à la School of Visual Arts de New York ; ville dans laquelle il décide de s’établir en 1987 et où il commence sa carrière d’illustrateur. Très vite, il s’intègre au sein des dessinateurs américains et commence à illustrer pour les journaux, magazines et maisons de disques les plus populaires de New-York : The New York Times, Time magazine, Rolling Stone, The New Yorker, Levi’s, Bluenote Records ou encore Disney.

Philippe Lardy vit de fastes années à New-York. Fort de ses expériences et de ses nombreuses rencontres, il édite un livre intitulé Gin & Comix dans lequel il regroupe tout une sélection d’artistes franco-européens. En parallèle, le dessinateur prisé s’exporte et expose ses travaux en Suisse, en France et au Japon.

Au début des années 2000, Philippe Lardy aspire à de nouveaux horizons. Tout en conservant ses travaux d’illustrations pour ses clients américains, il décide de rejoindre Paris pour y développer sa carrière de peintre. Même s’il vit son départ de New-York comme un arrachement, il ressent le besoin de retrouver une création plus libre, détachée de la pression et des attentes du métier d’illustrateur et a fortiori de prendre du recul face à sa carrière de dessinateur. L’année 2008 marque la fin de sa carrière d’illustrateur. Fatigué de répondre à des commandes, il finit par abandonner complètement le métier d’illustrateur de presse pour s’adonner à une création totalement personnelle voire même introspective.

C’est donc aujourd’hui en tant que peintre, que Philippe Lardy nous présente ses œuvres à l’Espace Muraille. En passant du monde de la commande au travail artistique personnel, Philippe Lardy est resté attaché à son goût pour les aplats et les couleurs expressives qui ont fait de lui cetphilippelardylifeforms3artworks1 illustrateur prisé. Les œuvres de « Life Forms » sont d’ailleurs issues d’un travail préalable sur papier. L’artiste suisse s’est en effet amusé à tordre du papier pour lui donner la forme d’une sorte de séquence d’ADN, s’inspirant ensuite du résultat papier pour peindre des formes géométriques incongrues qui se déplient sur les toiles, telles des formes vitales comme le suggère l’intitulé de son exposition.

Créativité ou quand la pensée diverge puis converge

 

AMPOULEEn tombant sur un ouvrage de Todd Lubart, traitant de la créativité, j’ai été amené à m’interroger sur le sujet. Art et innovation étant à l’honneur sur ce blog, l’ébauche d’une petite réflexion sur la créativité était donc la bienvenue. Plusieurs questions sont donc apparues immédiatement. Tout d’abord, il conviendrait de mettre la main sur la définition même de la créativité ? Qu’est-ce donc que cette fameuse « petite chose » si chère à nos amis artistes, chercheurs, innovateurs et autres créateurs.

L’étymologie du mot créativité vient du latin « creare » qui signifie « faire pousser, faire naître, arriver à l’existence ». Très souvent employé dans un contexte religieux, le mot signifiait plus exactement « faire naître du néant ». On ressent à travers l’origine du terme, l’idée d’une faculté, peut-être divine, d’une aptitude particulière à créer à partir de rien. Si l’on se penche sur l’évolution du mot, on peut lire aujourd’hui dans les dictionnaires généralistes que la créativité est souvent définie comme une capacité d’imagination, d’invention, de création et est presque toujours associée en exemple à l’idée de créativité artistique ou littéraire. On remarque à travers cette définition que le sens du mot n’a finalement pas beaucoup changé et que l’on retrouve toujours l’idée d’une aptitude particulière à la création, à la différence près peut-être qu’aujourd’hui, le terme est associé à la capacité d’imagination. Ce sont finalement les exemples associés qui attirent plus particulièrement l’attention du lecteur : « Création artistique, littéraire ». A travers ces mots, la créativité est présentée a priori comme une capacité propre aux domaines des arts et de la littérature et pourrait renvoyer comme on l’a longtemps pensé au génie, à la muse de l’artiste et de l’écrivain. Deux questions principales émergent donc de ces observations : la créativité est-elle inhérente aux domaines de l’Art et de Littérature ? Est-elle une capacité réservée à une élite, aux artistes et aux écrivains ou est-elle ouverte à tout un chacun?

C’est en se penchant sur les dernières études notamment en psychologie que l’on peut apporter quelques précisions quant à la notion de créativité. Rassurez-vous, la psychologie cognitive a démocratisé la notion de créativité en la définissant comme une capacité présente en chacun de nous, éloignant ainsi l’idée préconçue selon laquelle la créativité serait réservée à certains domaines en particulier et surtout à certains individus privilégiés. On compte aujourd’hui des dizaines de définitions du mot qui varient en fonction du domaine auquel il est appliqué. Todd LUBART nous informe qu’il existe cependant une définition consensuelle, admise par la majorité des chercheurs, selon laquelle «  la créativité est la capacité à réaliser une production qui soit à la fois nouvelle et adaptée au contexte dans lequel elle se manifeste […]. Par définition, une production nouvelle est originale et imprévue : elle se distingue de ce que le sujet ou d’autres personnes ont déjà réalisé ». Les conditions sine qua non pour qu’il y ait créativité résident, selon lui, simplement dans le fait que la production soit complètement nouvelle et qu’elle réponde à un contexte. T. LUBART ajoute que l’apprentissage à la créativité est conditionné par des exercices de production créative et plus particulièrement dans le domaine de la production d’écrit et de la pratique artistique car ils sont pour lui les domaines les plus propices à cet exercice. Pour développer sa créativité il faut donc tout simplement pratiquer. « Dans le champ artistique, il s’agirait de favoriser l’expression artistique, mais pas seulement pour engendrer une expérience esthétique ou développer la performance du geste technique de maniement des outils artistiques, mais il s’agirait plutôt de rechercher des idées originales ». La créativité se manifesterait donc à travers des situations de recherche d’idées nouvelles. On peut donc affirmer que la créativité est bien une capacité présente en tout individu et qui, par le biais de l’imagination, permet de trouver et créer des productions originales. Mais, d’où nous vient cette aptitude ? Quelle est l’origine de cette capacité ? Le fait qu’elle soit en chacun de nous, de façon presque universelle, signifie-t-il qu’elle soit innée ?

En observant par exemple, le comportement de l’enfant, tout laisse à penser qu’en effet, la créativité est présente en nous très tôt voire dès la naissance. Par exemple, dès qu’il le peut, l’enfant nous surprend à inventer et créer des mots nouveaux ou des histoires imaginaires. Qui plus est, dès lors qu’il est en possession d’un feutre, d’un stylo, d’un crayon, il s’adonne à des activités de « gribouillages » sur une feuille de papier et même (au grand malheur des parents) sur une table, un mur ou une tapisserie. On note comme une pulsion, un désir naturel chez l’enfant à vouloir créer des choses nouvelles si bien qu’on imagine que la créativité est innée et qu’elle pousse constamment l’enfant au processus créatif. Pourtant, s’il on se fie à la définition consensuelle de la créativité, on remarque que ces pratiques enfantines ne recouvrent qu’un aspect de l’activité créative. Pour faire preuve de créativité, une production doit non seulement être nouvelle mais également répondre à un contexte. Qui plus est, l’expression créative est conditionnée par une intention de créer. Or, pour le cas de l’enfant, les productions sont, dans la majeure partie des cas, spontanées et issues d’un désir personnel de l’enfant. T. LUBART explique dans ce sens que la créativité n’est pas innée mais qu’ « il y a certains facteurs qui sont innés, présents plus ou moins dès la naissance, en fonction des individus, comme l’habileté de la pensée (la flexibilité cognitive), la quête de nouveauté ou la recherche de sensations ». L’être humain aurait donc bien des bases biologiques, des tendances innées pour la quête de nouveautés qui l’inciteraient à une certaine activité créative. Mais puisqu’elle n’est pas innée cela suppose qu’elle est acquise et doit faire l’objet d’un apprentissage. Chacun d’entre nous peut donc choisir de la favoriser ou non alors pourquoi doit-on le faire?

Parce que la créativité met en avant bien des enjeux pour l’être humain. Elle répond au besoin qu’à l’homme de s’adapter aux diverses contraintes de la vie. La créativité est aussi de l’ordre de la culture. D’un manque, d’une absence, d’un paradoxe, d’une problématique, d’une opportunité, d’une intuition… naît le besoin d’agir autrement. Autrement dit, face aux obstacles qu’il rencontre, l’homme fait appel à sa capacité de créativité pour trouver des solutions nouvelles et adaptées. C’est dans cette optique que le développement de la créativité trouve toute sa place au sein et est même nécessaire à notre société. Développer sa créativité, c’est s’habituer à trouver des idées nouvelles pour plus tard appliquer sa créativité aux problèmes qu’on sera susceptible de rencontrer. En apprenant à être créatif, on apprend à s’adapter, à innover et à trouver des solutions… autrement dit quelle meilleure arme pour notre autonomie quotidienne!

La créativité s’appuie sur deux composantes complémentaires de l’intelligence : la pensée divergente et la pensée convergente. Ces dernières sont des opérations mentales qui consistent pour la première à rechercher un maximum de solutions originales à un problème donné, même si certaines paraissent a priori absurdes, surprenantes voire insolites. La pensée convergente quant à elle, fait suite au travail de la pensée divergente et autorise, sélectionne le choix d’une réponse dans un cadre rigoureux, c’est elle qui permet de réaliser c’est-à-dire celle qui est adéquate. Face à un problème donné, un obstacle, notre aptitude créative met donc en jeu la divergence pour rechercher et générer des idées nouvelles puis fait appel à la convergence pour sélectionner la solution la plus adaptée au contexte. Stimuler notre créativité, c’est donc solliciter notre pensée divergente pour trouver un maximum de solution pour fouiller dans plusieurs directions et inventer le maximum de réponses possibles, rechercher des solutions nouvelles. C’est à travers ce processus créatif que se développent la capacité de réflexion et la capacité de chacun à être actif aux problèmes qui se posent devant lui, et ce de façon autonome c’est-à-dire en cherchant lui-même des solutions. Cette ébauche de réflexion permet de mettre en avant toute l’importance de la pensée créative. Plus aucune raison de ne pas vous y mettre maintenant.

Alors prêts ?… 1…2…3….  « CREATIVER » !!!

Païtiti, à la recherche de la cité d’or perdue

Et non ! Cet article n’a pas pour dessein de faire la promotion du dernier roman en vogue ni du prochain volet d’Indiana Jones… Quoique ! Thierry Jamin, dont il sera question au fil de ces quelques lignes, a tout d’un vrai Indiana Jones à la française.

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Thierry Jamin, chercheur et explorateur français

Chercheur et explorateur toulousain, Thierry Jamin dirige une organisation non gouvernementale dédiée à la recherche scientifique et plus particulièrement à celle de Païtiti.

Mais qu’est-ce que PaÏtiti?

Selon la légende, les derniers incas persécutés par les conquistadors européens se seraient réfugiés avec toutes leurs richesses dans une immense ville secrète qui aurait disparu avec l’extinction de ses derniers habitants. Ce mystère lui vaut aujourd’hui le nom de « cité d’or perdue » ou encore de  « trésor maudit » puisque  la majorité des chercheurs, découragés par une quête périlleuse et sans fin, semble penser que las incas n’ont laissé aucune trace permettant de localiser la cité d’or.

Thierry Jamin quant à lui est catégorique : les pétroglyphes (signes taillés dans la pierre)

thierry Jamin face aux pétroglyphes de Pusharo
Thierry Jamin face aux pétroglyphes de Pusharo

découverts sur le site archéologique de Pusharo en 1921 sont pour lui une sorte de carte géographique codée laissée par les incas et

qui mènerait, à coup sûr, à la ville mystère. C’est pourquoi, épaulé par son équipe péruvienne de l’Institut Inkari, , il arpente depuis maintenant près de vingt ans l’Amazonie péruvienne à la recherche de Païtiti. Non sans péril, il s’engage dans plusieurs expéditions archéologiques dans les jungles du sud du Pérou qui lui causeront bien des misères. Confronté à la dure réalité des recherches sur le terrain, il sillonne dangereusement les jungles épaisses, tantôt chaudes et étouffantes, tantôt humides et froides. Mais les conditions climatiques, aussi qu’éprouvantes soient-elles, ne représentent pas l’obstacle majeur à sa quête.

On raconte qu’il fallut plus de vingt mille lamas pour acheminer tout  l’or des incas persécutés jusqu’à Païtiti. De quoi attirer toutes les convoitises! Païtiti, aussi connue sous le nom de l’Eldorado, est donc convoitée et recherchée depuis le seizième siècle et a longtemps donné lieu à une sanglante course au trésor à laquelle n’a pas échappé Thierry Jamin.  Pourtant, Thierry Jamin est bien plus attaché aux avancées historiques qu’apporterait la découverte de Païtiti qu’à la soif d’or. On ne peut malheureusement pas en dire autant des narcotrafiquants locaux et autres malintentionnés! Mais ses motivations sont sans cesse remises en question par les municipalités péruviennes et autres chercheurs. Malmené, l’explorateur français se heurtent ainsi à bien des procès allant parfois même jusqu’à le mener en prison.

Malgré cela, fort de ses découvertes enrichissantes et du soutien de donateurs, Thierry Jamin continue de consacrer sa vie à la recherche de la cité d’or perdue. Un motivation à toute épreuve et un déterminisme qu’Eric Freymond salue en soutenant et  finançant une large partie de la campagne « Païtiti 2016 ».

Jungle amazonienne
Jungle amazonienne

 

Energy Observer, le « Solar Impulse des mers »

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Quelques mois à peine après l’achèvement du tour du monde à l’énergie solaire du monoplane Solar Impulse, nous apprenons qu’un catamaran à panneaux solaires et éoliennes prépare son entrée sur le chantier naval de Saint-Malo. Surnommé à juste titre le « Solar Impulse des mers », Energy Observer prévoit d’emboiter le pas à Solar Impulse dès février 2017 pour un nouveau tour du monde à l’énergie propre.

img_08971A l’instar de son modèle aérien et toujours dans l’optique de démontrer le potentiel de la mobilité verte et la viabilité des énergies renouvelables, Energy Observer voguera à travers le monde à la rencontre de solutions innovantes pour la planète. Cette prouesse technologique, à travers d’un périple de six années, comptera une centaine escales dans près de cinquante pays. Loin de l’extrême solitude expérimentée par André Borschberg et Bertrand Piccard lors de leurs vols, c’est une équipe de plus de trente personnes composée de chercheurs, scientifiques, ingénieurs, journalistes et artistes qui naviguera à bord de l’Energy Observer. Avec plus de 30 mètres de long et 12.80 mètres de large, autant dire qu’il va en falloir de l’énergie pour déplacer ce navire!

Victorien Erussard et Jérôme Delafosse
Victorien Erussard et Jérôme Delafosse

Heureusement, Victorien Erussard et Jérôme Delafosse, les deux malouins à l’origine de ce projet, ont eu l’idée innovante de combiner trois énergies pour créer le tout premier bateau écologique propulsé aux énergies renouvelables et à l’hydrogène. Sont ainsi attendus sur le navire, pas moins de 130 m2 de panneaux solaires, deux éoliennes ainsi que deux moteurs réversibles qui serviront à produire et stocker l’hydrogène. Tout cela sans aucune émission de gaz à effet de serre bien entendu.

Venise et la renaissance du Palais Royal

v6dx8itmvvuljwmoo1ewxjl72ejkfbmt4t8yenimkbxeejxnn4zjnz2ss5ku7cxtNapoléon, alors proclamé roi d’Italie en 1805, décide lors de sa venue à Venise en 1807, la construction d’un palais impérial en face de la célèbre basilique Saint-Marc. L’entreprise, confiée au décorateur Guiseppe Borsato et dure six années. Après l’ère napoléonienne, Guiseppe Borsato poursuit son œuvre au service des Habsbourg qui occuperont à leur tour le palais impérial pendant un demi-siècle. Dans les années 1920, les Savoie qui ont succédé aux Autrichiens en 1866 finissent par céder le palais à l’Etat. Une grande majorité des salles est alors attribuée à différentes administrations qui, y installant leur bureaux, entrainent la dégradation du palais. « Chef d’œuvre oublié », « trésor perdu »…nombreuses sont alors les expressions qui serviront à décrire le triste sort connu par le palais royal de Venise. Edifice d’une importance et d’un prestige indéniable, ses pièces ont pourtant souffert d’une utilisation inadéquate pendant près d’un siècle; le faisant ainsi passer du statut de trésor artistique à simple bâtiment purement fonctionnel. Comment expliquer une telle négligence?

021Palais royal construit sur ordre de Napoléon et longtemps habité par l’impératrice Elisabeth dite « Sissi », ce bâtiment apparaît aux yeux des vénitiens comme le témoignage matériel d’un passé douloureux. Napoléon reste avant tout celui qui a décrété la fin de la glorieuse République de Venise qui dominait la ville depuis huit cents ans (697-1797). Quant à Sissi, elle est le symbole même du joug de l’occupant autrichien, autrement dit, d’une page de l’Histoire que les vénitiens ont longtemps préféré oublier. Au-delà de l’aspect matériel et artistique, les rénovations entreprises par le Comité français pour la sauvegarde de Venise pour faire renaitre le palais impliquaient finalement une certaine réconciliation entre la cité des doges et le souvenir de l’Empire. Alors simple négligence ou condamnation aux oubliettes volontaire, force est de constater que cette renaissance du palais allait faire sortir un cadavre du placard!

Plus d’une dizaine d’années de travaux permettent aujourd’hui d’admirer la réussite éblouissante de ce projet. Initié dans les années 1990, il s’inscrit dans le cadre d’un programme de restauration du musée Correr visant à reconstituer l’ensemble du palais royal, à redonner leur splendeur à ses décors de fresques, de marmorini et de marbres polychromes ainsi qu’à remettre en place le mobilier d’origine en réserve depuis la fin de la monarchie.

sis00Si deux premières campagnes de rénovations avaient déjà permis en 2012 de rouvrir au public neuf pièces alliant l’élégance néoclassique d’inspiration française et la fantaisie néo baroque datant de l’époque où Sissi y a séjourné. Une troisième campagne de restauration s’attacha à faire renaître les appartements de l’Empereur.

Ainsi, des appartements de l’empereur à la salle du trône, en passant par la galerie napoléonienne, à terme, ce sont vingt pièces qui s’ajoutent au musée de l’histoire de Venise dans le cadre d’un « Grand Correr ». Ce n’est autre finalement que deux siècles d’Histoire qui ré émergent grâce à cette réhabilitation des pièces promue par le comité français pour la sauvegarde de Venise avec l’appui exclusif de mécènes privés dont font partie Eric Freymond et son épouse, Caroline Freymond.

Et si voyager en jet privé devenait aussi facile que prendre le taxi?

Tel fut le pari entrepris par Corentin Denoeud et Alexandre Azoulay dans le lancement de leur société Wi-Jet en 2009. C’est en effet dans un projet aussi innovant qu’Eric Freymond a participé aux côtés d’autres grands mécènes tels que Bernard Henri Lévy ou encore Xavier Niel, afin de pouvoir proposer mais surtout démocratiser les services de ce qu’on appelle aujourd’hui les « taxi-jets ».

Comment cela est-il rendu possible demanderez-vous?

Si l’innovation de leur entreprise ne réside pas tant dans l’idée même de la location de jet privé, elle n’en demeure pas moins innovante pour autant. Car s’il était déjà possible avant Wi-jet de louer un jet privé pour une durée limité, il est vrai que cela était jusqu’alors réservé à une clientèle essentiellement professionnelle et richissime. Le concept Wi-Jet: rendre l’avion d’affaire aussi accessible que le taxi. Dorénavant plus besoin d’être milliardaire pour s’offrir, le temps d’un vol, un jet totalement privatisé. Corentin Denoeud et Alexandre Azoulay nous offre en effet, une formule innovante basée sur la clarté financière. En l’instauration d’un  tarif à l’heure toutes taxes comprises (TTC) résidera la clé de la réussite de leur projet. Pas de mauvaises surprises, un prix fixe que, ni le nombre de passagers, ni les taxes d’aéroport ni la période ou encore moins les conditions de vol ne viennent modifier. Peu importe la conjoncture, l’heure de vol s’élèvera à 2400€ TTC.

Il ne reste plus qu’à choisir une destination parmi les 1200 aéroports desservis en Europe et Afrique du Nord et se laisser embarquer à bord d’un Cessna Citation Mustang. La flotte de cette première compagnie aérienne française de taxi jet se composant essentiellement de ces petits jets d’affaires, les Cessna Citation Mustang, vous pourrez voyager jusqu’à quatre ou cinq passagers et voler à une vitesse de 630km/h tout en savourant votre repas accompagné de biscuits du célèbre pâtissier français Pierre Hermé. Autant dire qu’il est question d’un vrai service de luxe… avec l’avantage d’être basé sur le modèle du low cost.