Energy Observer a franchi le détroit de Gibraltar

futura-sciences.com

Mis à l’eau dans le port de Saint-Malo en avril 2017, Energy Observer, a depuis lors continué sa route lentement et surement jusqu’à franchir le mois précédent un cap historique : le détroit de Gibraltar.

Unique passage séparant l’Océan Atlantique de la Mer Méditerranée, cet espace maritime est aussi connu pour son unicité que pour la dangerosité de ses vents forts et des courants marins opposés qui s’y rencontrent violemment et rendent la navigation dangereuse.

energy-observer.org

Pour ces raisons ainsi que pour bénéficier de conditions de navigation optimales, l’équipage d’Energy Observer a préféré s’autoriser une halte préalable à Cadix avant le périlleux passage.

C’est finalement aux alentours de 8h30, le 30 octobre dernier que notre « Solar Impulse des mers » traversait le fameux détroit de Gibraltar et faisait son entrée officielle dans l’Histoire en devenant le premier navire à hydrogène et énergies renouvelables à franchir le détroit de Gibraltar.

energy-observer.org

Pas le temps de se reposer sur ses lauriers pour autant, puisque cette étape-clé amorçait également les premiers pas d’Energy Oserver en Mer Méditerranée, une mer aussi calme que capricieuse.

Affaire à suivre…

La Suisse inaugure la première usine au monde de capture de CO2

sciencesetavenir.fr

Bonne nouvelle pour l’environnement ! Voilà déjà plus d’un mois qu’une usine d’un tout nouveau genre a vu le jour dans la ville de Hinwill, à quelques kilomètres seulement de Zurich. Climeworks, cette entreprise suisse spécialisée dans les énergies renouvelables, a mis au point un étonnant ventilateur permettant de capturer puis transformer le dioxyde de carbone directement présent dans l’air. Cette entreprise entend participer activement à la construction d’un avenir meilleur par la capture du CO2 émis par les activités humaines responsable notamment du réchauffement climatique. L’installation en question est d’apparence plutôt simple et repose sur une technologie dite de « capture d’air directe ». Quèsaco ?

Située sur le toit de l’incinérateur de Hinwill, l’installation mesurant douze mètres de hauteur et constituée d’un empilement de dix-huit ventilateurs aspire l’air ambiant. Le CO2 contenu dans l’atmosphère (traverse les turbines) se trouve alors piégé dans des filtres tapissant chaque unité et qui agissent comme des éponges.

hortipoint.nl

Les particules de CO2 récupérées sont ensuite chauffées à une température de 100°C afin de rendre ce dioxyde de carbone solide. A partir de là, une partie du CO2 récupéré est stocké sous terre et le reste est revendu à des industriels ainsi qu’aux exploitations agricoles voisines qui l’utilisent comme fertilisant. Résultat : une augmentation de 20% sur la croissance des laitues et autres légumes.

Et ce n’est pas fini ! L’installation ouverte le 31 mai dernier doit permettre de capturer neuf cents tonnes de CO2 par an soit l’équivalent des émissions de deux cents voitures. Il s’agit là d’un procédé mille fois plus efficace que la photosynthèse des végétaux… De quoi donner un sérieux coup de pouce aux plantes !

SolarStratos ou quand les suisses lancent un nouveau défi à l’aviation solaire!

 

SolarStratos. (techno-science.net)

Après l’exploit de Solar impulse, le premier monoplace à effectuer un tour du monde sans aucune goutte de carburant et uniquement à l’énergie solaire, place maintenant à SolarStratos, le premier avion solaire, lui aussi, mais qui a pour mission d’atteindre cette fois la stratosphère.

 

Raphael Domjan. (20minutes.ch)

Raphael Domjan, pilote neufchâtelois initiateur du projet SolarStratos est décidé à démontrer tout le potentiel de l’énergie solaire. Dans la lignée de Bertrand Piccard et André Borschberg, cet aventurier décide de tenter une nouvelle première mondiale en envoyant un avion solaire dans la stratosphère pour la première fois de l’histoire de l’aviation. Aucun avion à hélice n’a jamais réalisé cet exploit. Son but : aller encore plus loin, voire même dépasser ce qui avait été réalisé jusqu’ici avec des énergies fossiles.

 

Solarstratos. (oùmagazine.ch)

En effet, par un vol record stratosphérique prévu pour 2018, Raphael Domjam et son équipe envisagent d’atteindre plus de 80 000 soit 25 000 mètres d’altitude à bord d’un avion solaire biplace. Dans cet engin de plus 8,5 mètres de long pour 24,8 mètres d’envergure et recouvert de 22 m2 de panneaux solaires, le pilote suisse sera le premier à pénétrer dans la stratosphère à l’énergie solaire. L’avion construit par Calin Gologan a une autonomie de plus de 24 heures et pèse plus de 450 kilos. Pour des raisons de poids, SolarStratos ne sera donc pas pressurisé, Raphaël Domjan devra par conséquent porter une combinaison d’astronaute pressurisée. Celle dernière fonctionnera, elle aussi, exclusivement à l’énergie solaire, encore une première mondiale! Les pilotes suisses n’ont décidemment pas froid aux yeux lorsqu’il s’agit d’aviation solaire !

Un premier vol test de SolarStratos a eu lieu le 5 mai dernier à Payerne. Ce baptême de l’air a suscité l’intérêt de bon nombre de passionnés et amateurs. Par chance, contrairement au monoplace Solar Impulse, SolarStratos propose deux places en tandem. Raphaël Domjan a donc la possibilité d’emmener un passager avec lui dans les étoiles…pardon dans la stratosphère. Il aurait très rapidement pensé à Bertrand Piccard qui est, semble t-il, très intéressé.

Solar Impulse, le livre

objectif soleil

Après avoir partagé leurs prouesses au travers d’un film documentaire, c’est à présent par l’intermédiaire d’un livre que les deux pilotes suisses, Bertrand Piccard et André Borchsberg, grands héros de la victoire Solar Impulse, nous font part de leur expérience. Ils revêtissent la casquette d’auteur afin de nous livrer les détails les plus personnels de leur aventure à l’énergie solaire. Au delà de l’aspect technique et écologique du projet, les deux aventuriers suisses révèlent à travers cette coécriture tout le coté humain d’une telle aventure. Comme le dit si bien Bertrand Piccard, ce livre c’est « l’histoire de la réalisation d’un rêve ». On apprend d’ailleurs très vite que Solar Impulse n’est pas seulement une prouesse sur le plan technique et écologique, c’est également une expérience humaine profonde de plus de treize années, impliquant toute une équipe de collaborateurs avec, au devant de la scène, deux hommes pour un seul et même avion. Rien n’est passé sous silence: désaccords, conflits et même les jalousies qui les ont opposés nous sont dévoilés. André Borschberg reproche par exemple à son équipier de prendre toute la lumière. Il rappelle que si c’est Bertrand Piccard qui s’est chargé de populariser le projet et de démarcher les sponsors au devant de l’espace médiatique, ce n’est pas moins lui qui a animé les équipes et construit l’avion. Une gloire à partager qui n’aurait sans doute pas poser de problème si l’avion n’avait pas eu qu’un seul siège! Qui allait piloter? Un dilemme que les deux co-auteurs abordent et racontent en toute sincérité.

Très vite, les deux aventuriers ont du apprendre à partager les péripéties, les caprices météorologiques, les complications douanières et administratives, les tracasseries techniques mais aussi et surtout, apprendre à partager le succès. C’est d’ailleurs en surmontant toutes leurs rivalités que Bertrand Piccard et André Borschberg ont fini par nouer une amitié qu’ils jugent aujourd’hui indéfectible.

Je vous laisse avec ces quelques lignes extraites de la quatrième de couverture d’ Objectif Soleil. C’est très peu je vous le concède, mais juste assez pour vous mettre en l’eau à la bouche.

 » On les avait crus fous quand ils ont parlé de leur projet, et pourtant ils ont réussi l’impossible : accomplir le premier tour du monde en avion solaire. Suivis par des millions de supporters, Bertrand Piccard et André Borschberg ont parcouru 43 000 km sans une goutte de carburant. En treize ans d’espoirs et de doutes, de succès et de revers, ils n’ont jamais cessé de croire à la force de leur rêve.
Ce livre est leur histoire, une ode à l’esprit pionnier. Le destin de deux hommes très différents, leur amitié et leur rivalité. Comme il n’y avait qu’un seul siège dans l’avion, ils ont dû apprendre à partager – les vols, les efforts, les larmes et la gloire.
L’énergie solaire les a portés. L’aventure humaine emportera le lecteur dans les émotions d’un rêve à la Jules Verne au service d’une meilleure qualité de vie sur cette planète.
Lorsque Solar Impulse achève son tour du monde à Abou Dhabi, le 26 juillet 2016, Bertrand Piccard et André Borschberg entrent dans la légende
. »

 

Energy Observer, le « Solar Impulse des mers » est à l’eau

Energy-observer-tirée de Paris-match.com
Energy-observer-tirée de Paris-match.com

Vendredi dernier, le 14 avril 2017, Energy observer, le premier catamaran autonome en énergie a été mis à l’eau sous le regard émerveillé d’une foule de spectateurs présents à Saint-Malo. Amarré dans le bassin Duguay-Trouin, près de la frégate Etoile du Roy de vendredi à lundi, pour être visible du public, il a été déplacé mardi vers un autre bassin du port afin de jouir d’ultimes finitions.

Si je m’étais amusé à comparer l’aventure Solar Impulse avec le roman de Jules Vernes, Le tour du Monde en 80 jours , autant dire que Energy Observer n’échappera pas non plus à une amicale comparaison avec l’œuvre du célèbre auteur. Après Le tour du monde en 25 jours de Solar Impulse, place à 20000 lieues sur les mers aec Energy Observer. Et je dis bien « sur » les mers et non pas « sous » comme dans le célèbre roman de Jules Vernes. Car il n’est pas question dans cette aventure d’un sous-marin qui promet un remarquable tour du monde des profondeurs, mais bien d’un catamaran à moteur qui naviguera bientôt sur les eaux du monde entier.

energyobserver.org
energyobserver.org

A bord de ce Nautilus des temps modernes, ne vous attendez pas biensûr à un moteur diesel. A l’instar de Solar Impulse qui achevait son tour monde à l’énergie solaire un an plus tôt, Energy Observer lance un nouveau challenge dans la promotion des énergies renouvelables. Aucune énergie fossile. Pour avancer, ce catamaran électrique d’un nouveau genre combine trois types d’énergies. Non seulement il produit son propre hydrogène à partir d’eau de mer dessalinisée mais il est également équipé de panneaux solaires et d’une éolienne afin de s’alimenter en énergies solaire et éolienne. Un incroyable bateau alliant soleil, vent et eau!

Après le succès rencontré par son « prédécesseur » Solar Impulse, l’aventure Energy Observer s’annonce tout aussi impressionnante.

Solar Impulse, le film

photo extraite de pagejaunemonaco.fr
photo extraite de pagejaunemonaco.fr

Près de sept mois après la fin de leur incroyable exploit, nos célèbres pilotes du Solar Impulse André Borschberg et Bertrand Piccard étaient de retour à Monaco, lieu-clé de leur tour du monde à l’énergie solaire.

 

Dès le départ du projet, le Gouvernement Princier de Monaco, en collaboration avec La fondation

photo extraite de fpa2.org
photo extraite de fpa2.org

Prince Albert II, avait décidé de soutenir l’initiative Solar Impulse en accueillant le Centre de Contrôle des opérations à Monaco et ce durant l’intégralité du tour du monde. C’est donc tout naturellement qu’à l’issue de cette aventure historique, nos deux pionniers de l’aviation solaire ont choisis de se rendre sur le territoire monégasque afin de présenter leur documentaire. « Solar impulse, l’impossible tour du monde a en effet été projeté ce lundi à l’auditorium Rainier II.

Le long-métrage, réalisé par Mathieu Czernichow et Éric Beaufils, a plongé les spectateurs au cœur de l’aventure Solar impulse. Le film offre un retour sur les grandes étapes de ce parcours tumultueux, relatant l’essentiel de ce tour du monde de quinze mois, cumulant plus de cinq cents heures de vols aux commandes du monoplace Solar Impluse, propulsé exclusivement à l’énergie solaire. Le public a pu revivre les moments forts vécus par André Borschberg et Bertrand Piccard tout au long du périple Solar Impulse, partageant les joies, les réussites mais également les craintes et les embuches rencontrées par nos deux pionniers suisses.

photo extraite du site Franceinfo
photo extraite du site Franceinfo

A l’issue de la projection, André Borschberg et Bertrand Piccard se sont également prêtés avec engouement à un jeu de questions-réponses avec leur public. Une séance qui n’a pas manqué de saluer la mémorable prouesse et l’incroyable performance des pilotes.

 

Energy Observer, le « Solar Impulse des mers »

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Quelques mois à peine après l’achèvement du tour du monde à l’énergie solaire du monoplane Solar Impulse, nous apprenons qu’un catamaran à panneaux solaires et éoliennes prépare son entrée sur le chantier naval de Saint-Malo. Surnommé à juste titre le « Solar Impulse des mers », Energy Observer prévoit d’emboiter le pas à Solar Impulse dès février 2017 pour un nouveau tour du monde à l’énergie propre.

img_08971A l’instar de son modèle aérien et toujours dans l’optique de démontrer le potentiel de la mobilité verte et la viabilité des énergies renouvelables, Energy Observer voguera à travers le monde à la rencontre de solutions innovantes pour la planète. Cette prouesse technologique, à travers d’un périple de six années, comptera une centaine escales dans près de cinquante pays. Loin de l’extrême solitude expérimentée par André Borschberg et Bertrand Piccard lors de leurs vols, c’est une équipe de plus de trente personnes composée de chercheurs, scientifiques, ingénieurs, journalistes et artistes qui naviguera à bord de l’Energy Observer. Avec plus de 30 mètres de long et 12.80 mètres de large, autant dire qu’il va en falloir de l’énergie pour déplacer ce navire!

Victorien Erussard et Jérôme Delafosse
Victorien Erussard et Jérôme Delafosse

Heureusement, Victorien Erussard et Jérôme Delafosse, les deux malouins à l’origine de ce projet, ont eu l’idée innovante de combiner trois énergies pour créer le tout premier bateau écologique propulsé aux énergies renouvelables et à l’hydrogène. Sont ainsi attendus sur le navire, pas moins de 130 m2 de panneaux solaires, deux éoliennes ainsi que deux moteurs réversibles qui serviront à produire et stocker l’hydrogène. Tout cela sans aucune émission de gaz à effet de serre bien entendu.

Et si voyager en jet privé devenait aussi facile que prendre le taxi?

Tel fut le pari entrepris par Corentin Denoeud et Alexandre Azoulay dans le lancement de leur société Wi-Jet en 2009. C’est en effet dans un projet aussi innovant qu’Eric Freymond a participé aux côtés d’autres grands mécènes tels que Bernard Henri Lévy ou encore Xavier Niel, afin de pouvoir proposer mais surtout démocratiser les services de ce qu’on appelle aujourd’hui les « taxi-jets ».

Comment cela est-il rendu possible demanderez-vous?

Si l’innovation de leur entreprise ne réside pas tant dans l’idée même de la location de jet privé, elle n’en demeure pas moins innovante pour autant. Car s’il était déjà possible avant Wi-jet de louer un jet privé pour une durée limité, il est vrai que cela était jusqu’alors réservé à une clientèle essentiellement professionnelle et richissime. Le concept Wi-Jet: rendre l’avion d’affaire aussi accessible que le taxi. Dorénavant plus besoin d’être milliardaire pour s’offrir, le temps d’un vol, un jet totalement privatisé. Corentin Denoeud et Alexandre Azoulay nous offre en effet, une formule innovante basée sur la clarté financière. En l’instauration d’un  tarif à l’heure toutes taxes comprises (TTC) résidera la clé de la réussite de leur projet. Pas de mauvaises surprises, un prix fixe que, ni le nombre de passagers, ni les taxes d’aéroport ni la période ou encore moins les conditions de vol ne viennent modifier. Peu importe la conjoncture, l’heure de vol s’élèvera à 2400€ TTC.

Il ne reste plus qu’à choisir une destination parmi les 1200 aéroports desservis en Europe et Afrique du Nord et se laisser embarquer à bord d’un Cessna Citation Mustang. La flotte de cette première compagnie aérienne française de taxi jet se composant essentiellement de ces petits jets d’affaires, les Cessna Citation Mustang, vous pourrez voyager jusqu’à quatre ou cinq passagers et voler à une vitesse de 630km/h tout en savourant votre repas accompagné de biscuits du célèbre pâtissier français Pierre Hermé. Autant dire qu’il est question d’un vrai service de luxe… avec l’avantage d’être basé sur le modèle du low cost.

Solar Impulse : un défi tant pour l’homme que pour la machine.

 

Samedi dernier, Bertrand Piccard, l’un des deux pilotes de l’aventure Solar Impulse annonçait qu’il préférait repousser le départ du dernier vol, censé venir clôturer le tour du monde à l’énergie solaire de notre aéroplane, pour cause de maladie.

« Je suis malade. Problème d’estomac. Je préfère retarder le décollage de @Solarimpulse. Je ne peux pas voler 48 heures dans cet état », écrivait-il sur son compte Twitter.

Cet événement nous invite à nous pencher sur les conditions de vol particulièrement difficiles dans lesquelles nos deux pionniers de l’aviation solaire ont voyagé depuis le début de l’aventure. Car notons-le, Solar Impulse représente un défi tant pour l’homme que pour la machine. Il est question, à travers ce projet innovant, d’une réelle épreuve à la fois physique et psychique pour laquelle Bertrand Piccard et André Borschberg se sont entrainés longuement avant le début de leur tour du monde. Des instructeurs les ont d’ailleurs initiés à la pratique du yoga et de l’auto hypnose afin de pouvoir évacuer le stress et gérer la fatigue.

André Borschberg à bord de Solar Impulse.
André Borschberg à bord de Solar Impulse.

Pesant environ 1,5 tonne seulement, le faible poids de Solar Impulse 2 le rend très sensible aux turbulences et ne permet de transporter qu’un seul pilote à la fois. Chacun leur tour, B.Piccard et A.Borschberg se relaient dans ce petit habitacle de 3,8m3. Seul à bord, le maître mot est alors vigilance en permanence. C’est pourquoi nos aventuriers ne peuvent se permettre que de brefs cycles de sommeil à raison de dix fois par jour. Ces courtes siestes, d’une durée maximum de vingt minutes, ainsi que toute l’activité lors des vols se déroulent essentiellement dans le cockpit. Très spartiate, il est équipé d’un siège polyvalent tenant lieu à la fois de couchette, de toilettes mais aussi de lieu de sport puisque, l’espace particulièrement restreint ne permettant que très peu de mouvement, les pilotes s’adonnent quotidiennement à la pratique d’une demi-heure d’exercice. Activité indispensable sans laquelle leurs membres risqueraient à terme d’être engourdis voire de ne plus bouger.

Par ailleurs, outre les difficultés liées à la petite taille et au poids de Solar Impulse 2, il est à noter que la cabine du monoplane n’est pas non plus pressurisée. Deux bouteilles d’oxygène permettent au pilote de respirer aisément mais il reste confronté lors des vols à des températures extrêmes allant de -40°C à +40°C. Tout a donc dû être pensé afin de rendre possible des voyages dans de telles conditions. Le cockpit a été pour cela recouvert d’une mousse isolante et les pilotes ont quant à eux été vêtus d’une combinaison en fibre polyamide qui les protège des grandes variations de température. Pour ce qui est de la nourriture, il a également fallu préparer des rations capables de supporter ces conditions climatiques ardues. Ainsi chaque jour, le pilote dispose de 2,4 kilos de nourriture adaptée ainsi que de 2,5 litres d’eau et d’un litre de boisson énergétique. Autant dire que les performances exceptionnelles de nos deux pilotes suisses sont à saluer grandement.

Eric Freymond – Solar Impulse

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L’aventure continue…

24 avril 2016 : C’est avec joie que nous apprenons que la périlleuse étape de la traversée du Pacifique a été surmontée avec succès par Solar Impulse. En effet, après avoir été immobilisé durant près de huit mois à Hawaï à cause d’une panne sur ses batteries, notre monoplace solaire reprenait son tour du monde le 21 avril 2016  pour rallier la côte ouest des Etats-Unis.

Trois jours après son décollage d’Hawaï, Solar Impulse se pose victorieux à San Francisco. Quelle belle symbolique que cet atterrissage en Californie, terre des pionniers, pour ces deux aviateurs suisses, eux même pionniers de l’aviation solaire.

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Solar Impulse :

« Le Jules Vernes des temps modernes ou le tour du monde en 25 jours »

Un tour du monde en avion solaire, tel est le défi lancé par Bertrand PICCARD et André BORSCHBERG, deux aviateurs de l’école polytechnique fédérale de Lausanne.

Le projet innovant des deux pilotes suisses a pour but de faire voler, de jour comme de nuit, un monoplace à moteurs électriques alimentés uniquement par l’énergie solaire. Les premières réflexions sur ce projet datent de 1999 mais ce n’est qu’en 2003, grâce notamment à Eric FREYMOND, premier investisseur et soutien officiel du projet, que le défi voit le jour. C’est un premier vol en juillet 2010 qui annonce le départ de la grande aventure Solar Impulse puisque depuis lors, le monoplace continue, étape par étape, à parcourir le monde à l’énergie solaire.

Face à une telle révolution des transports, difficile de ne pas faire un clin d’œil à la célèbre œuvre de Jules Vernes, le Tour du monde en 80 jours. Sauf qu’ici nos protagonistes visent quant à eux un tour du monde en 25 jours de vol effectifs. Le héros aventurier de Jules Vernes n’a qu’à bien se tenir!

 

Eric_Freymonf_photo_avec_Bertrand_Piccard_et_ André_Borschberg_Solar_Impulse 001Eric Freymond en compagnie de Bertrand Piccard et André Borschberg

Pour en savoir plus: Ushuaïa Le Mag du 28 novembre à revoir ici. Spécial COP21 avec Bertrand Piccard, André Borschberg, Maud Fontenoy et Jean-Louis Etienne.

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